Plaque en polycarbonate : comment bien choisir pour votre pergola

11 décembre 2025

Un chiffre, une hésitation, puis une avalanche de questions. Quand il s’agit de choisir la plaque idéale pour couvrir une pergola ou un auvent, rares sont ceux qui tranchent d’un simple revers de main. Les interrogations pleuvent, concrètes, immédiates : quel matériau pour affronter la pluie et le vent ? Faut-il privilégier le verre, le plexiglas ou le polycarbonate ? Et surtout, qu’est-ce que cela change au quotidien ?

Sur le terrain, les doutes reviennent en boucle. Faut-il opter pour un abri d’entrée solide face aux intempéries, ou miser sur la légèreté ? Pour un projet de pergola de 4 mètres sur 6, le débat fait rage : chaque option a ses partisans, mais aussi ses limites. Le choix du matériau ne relève pas d’un simple coup de cœur esthétique. Il engage la durabilité, la résistance, l’entretien… et parfois la tranquillité d’esprit.

Pour faire le tri, rien de tel qu’un examen attentif des trois candidats principaux. Parcourons leurs forces et faiblesses, histoire de vous armer face aux questions qui surgissent lorsque vient le moment de couvrir votre pergola.

Le verre, une transparence sans compromis… mais à quel prix ?

Le verre séduit d’abord par sa clarté. Avec un coefficient de transparence allant de 0,80 à 0,90, il offre une luminosité quasi intacte sous l’abri. Pour supporter les contraintes d’un toit, on utilise généralement du verre trempé, durci par un traitement thermique. Ce procédé décuple sa résistance mécanique (jusqu’à 170 N/mm²) et permet de supporter des charges de 80 à 150 kg au mètre carré, selon la structure choisie. En cas de choc, une plaque de 4 mm d’épaisseur encaisse 10 joules avant de rompre, et si elle casse, elle se fragmente en morceaux moins coupants, un atout pour la sécurité.

Mais le verre traîne deux handicaps majeurs. D’abord, son poids : avec ses 26 490 N/m³, il impose une structure porteuse robuste, ce qui alourdit la note et la complexité du chantier. Ensuite, sa fragilité reste une réalité, même trempé. Au fil du temps, des microfissures peuvent apparaître, dessinant sur la surface des motifs en étoile peu élégants. Et ce phénomène, parfois nommé « effet toile d’araignée », ne prévient pas, se manifestant même après plusieurs années. En définitive, pour les auvents et pergolas, le verre s’impose rarement comme le choix le plus judicieux.

Plexiglas : la transparence, la résistance… et quelques compromis

Le polyméthylméthacrylate, plus connu sous son nom commercial de plexiglas, s’est taillé une place de choix dans l’univers des plastiques. Son principal atout ? Une transparence qui dépasse celle du verre (coefficient avoisinant 0,93), associée à une bonne résistance face aux chocs, aux intempéries et à l’humidité. Ce matériau, que l’on trouve aussi sous les initiales PMMA, résiste bien aux produits chimiques et se décline en version extrudée (épaisseur régulière mais transparence moindre) ou moulée (plus claire, mais moins homogène).

Un exemple : une plaque de 4 mm de plexiglas absorbe jusqu’à 12 joules lors d’un impact. Côté charge, une couverture bien conçue supportera jusqu’à 150 kg/m² sous la neige. On retrouve donc le plexiglas sur de nombreux chantiers, notamment dans le mobilier urbain ou l’aménagement extérieur. Mais le matériau n’est pas sans défaut. Son principal talon d’Achille ? Il se raye facilement, glisse, et un entretien régulier s’impose pour éviter les traces et les ternissures. Sous l’effet du temps et du soleil, il peut même jaunir et devenir cassant. Pour des projets sans exigences élevées, il reste une solution accessible, mais il conviendra de peser ces inconvénients avant de se lancer.

Le polycarbonate : la robustesse alliée à la polyvalence

Le polycarbonate, ce polyester issu du bisphénol, s’est imposé dans la construction pour sa robustesse et sa souplesse. Dans le secteur des pergolas et auvents, on utilise principalement des plaques compactes, de 4 mm d’épaisseur, faciles à manipuler et à courber à froid. Après de nombreux essais, ce matériau s’est révélé le plus fiable pour résister aux UV, à la grêle ou au vent. Les retours des utilisateurs confirment ce choix jour après jour.

En termes de transparence, le polycarbonate affiche un indice de 0,86, suffisant pour laisser passer la lumière, tout en filtrant les rayons les plus agressifs. Sa résistance aux chocs impressionne : une plaque de 4 mm absorbe 200 joules avant de céder, un score sans rival parmi les plastiques de couverture. En cas de neige, la charge admissible grimpe à 170 kg/m² lors des tests les plus poussés. Ajoutez à cela une garantie de sécurité de dix ans, une forte élasticité et une belle résistance aux rayures, et vous obtenez un matériau qui surclasse la concurrence en termes de longévité. Il jaunit moins que le plexiglas et, si le temps marque malgré tout sa surface, un traitement UV permet de retrouver toute sa clarté initiale.

Le polycarbonate ne s’arrête pas aux pergolas. L’industrie aéronautique et spatiale l’a adopté pour alléger ses avions, tout en maintenant des standards de sécurité élevés. Les rails, lentilles, parties de sièges des avions modernes en témoignent. Ce matériau répond aussi aux normes de toxicité les plus strictes (ASTM E662), là où d’autres plastiques échouent. Même les combinaisons d’astronautes l’utilisent lors des sorties extravéhiculaires, pour isoler du vide total.

Face à ce panel, le choix devient limpide : pour une pergola résistante, durable et facile à vivre, le polycarbonate s’impose sans forcer. La preuve par l’exemple : s’il accompagne les astronautes hors de l’atmosphère, il saura sans mal protéger une terrasse des caprices du climat. Un toit qui regarde vers le ciel, sans crainte des lendemains.

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